Publications avec le tag Gilets Jaunes
Manifestation du 18 janvier : le roi, son escorte et le peuple

Le roi a pris la fuite d’un théâtre, vendredi soir dans le nord de Paris. Les manifestant.e.s présent.e.s  à l’extérieur, qui attendaient une apparition, ne se sont pas dérobé.e.s. 

Nous les retrouvons ce samedi 18 janvier, à l’appel de nombreux collectifs qui voulaient faire de ce jour un rassemblement national sur la capitale. Le cortège est un peu moins fourni qu’espéré. Nul doute que le parcours alambiqué – de la Porte de Champerret dans le nord-ouest parisien jusqu’à Gare de Lyon dans le sud-est - ainsi que la présence étouffante des forces de l’ordre ont dû en décourager quelques un.e.s…

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Lille : "Cher Père Noël, ne gâchez pas l'esprit de la Grève !"

Alors que le gouvernement et les médias mainstream passent à l'offensive sur le terrain de l' « opinion publique » par le discrédit des grévistes de la SNCF, dangereux terroristes anti-esprit de Noël, ils sont loin d'avoir conquis celui de la rue. Pour cette troisième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites, les artères de Lille n'ont pas désemplies. Entre 20.000 et 30.000 personnes ont répondu à l'appel de l'intersyndicale en ce jeudi 17 décembre 2019, un chiffre dépassant presque celui du 5 décembre dernier. Si l'Elysée a réussi à mettre dans sa poche les syndicats réformistes près à saluer la moindre courbette des élus, elle a bien fait comprendre ne rien vouloir céder aux plus téméraires des « partenaires sociaux ». Oeil pour œil, dent pour dent ; très nombreux sont les grévistes prêts à faire perdurer le combat, quitte à se faire gazer sous le gui à une semaine de Noël. Récit en image d'une manifestation massive :

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Grève générale du 17 Décembre / LaMeute (toujours) en grève

Grève générale contre la réforme des retraites - jour 13. Après la baisse de mobilisation dans la rue mardi et jeudi dernier, la journée de manifestation de ce mardi 17 décembre a de nouveau permis de franchir la barre du million de personnes dans la rue. LaMeute, qui soutient encore et toujours les grévistes, a également battu le pavé parisien. PORTFOLIO EN FIN D’ARTICLE

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Grève générale du 10 Décembre / LaMeute en grève

Ce mardi 10 décembre, une nouvelle mobilisation générale, faisant suite a celles du 5 et du 7 décembre dernier avait lieu; la CGT évoque 180 000 personnes mobilisées a Paris et 885 000 dans toute la France. Si les chaines d'info en continu ont sauté sur l'occasion pour se réjouir à demi-mot d'une participation en baisse, le cortège parisien était pourtant fourni…LaMeute soutient la grève et décide, cette fois-ci, d'arrêter ici le texte. Face à un dispositif policier étouffant, la manifestation s’est déroulée de façon très traditionnelle. Nous vous laissons donc l’apprécier en images. Force à vous, force à nous.

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Manifestation CGT contre la précarité : Laissez-les dans leur bulle

Au-même moment où les Gilets Jaunes manifestaient pour leur 56ème acte, la CGT tenait son rassemblement annuel contre la précarité et la réforme de l’assurance chômage. Premier samedi de décembre, premier samedi de Grève Générale. Les deux cortèges, qui devaient converger à Montparnasse, n’ont pas pu se rassembler comme prévu. Les CRS veillaient au grain. REPORTAGE

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Lille : Trois jours de mobilisation contre la réforme des retraites

Rues quasiment vides, écoles fermées, métros à l'arrêt et gares totalement désertes. Lille a des allures de ville morte en ce jeudi 5 décembre. Pourtant, les rues prennent vies tôt dans la matinée. A Tourcoing, 200 personnes sont venues crier leur colère devant le centre des Impôts, fief du premier adjoint et ministre Gérald Darmanin. A 14h30, c'est au tour de 20.000 âmes de se réunir Porte de Paris pour répondre à l'appel régional lancé par l'union syndicale des Hauts-de-France. Pompiers, infirmiers.es, postiers.es, cheminots.es, profs, étudiants.es, gilets jaunes... C'est un arc-en-ciel de corps de métiers qui se déploie dans les rues de Lille, bien déterminé à faire entendre son rejet catégorique de la réforme des retraites initiée par le gouvernement. Récit d'un week-end de mobilisation :

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Dans les AG interprofessionnelles, généralisons partout la grève

Au stade où nous en sommes, il n’est plus possible de faire un seul pas en arrière.

Au-delà de toute fatalité - bien au contraire, le champ des possibles est à présent ouvert - il demeure que le succès de cette grève générale ne dépend que de nous-mêmes. Ou bien nous y croyons sans faillir, et le cas échéant nous nous donnons les moyens de vaincre - ou bien nous baissons les bras. Et dans la situation actuelle du pays, où 7 de ses 8 raffineries sont à l’arrêt, où 90% de ses trains ne circulent pas, où de nombreuses facs et écoles sont fermées, bloquées, vidées de celles et ceux qui les font vivre, où les secteurs de l’énergie tournent au ralenti… rien n’est moins sûr que l’amplification du mouvement.

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Grève générale du 5 décembre / Quand tous.tes les pauvres s’y mettront...

La grève de ce jeudi 5 décembre était fortement attendue, de même que la première journée de manifestation de ce mouvement de grève, qui a rassemblé au moins un million de personnes à travers le pays. Une grève historique contre la réforme des retraites vers un système par points, et qui cache des malaises bien plus profonds... 

On peut mesurer l’inégalité d’une société  aux représentations que ses dirigeants mobilisent. Le 15 novembre dernier, dans un débat télévisé concernant la grève tant attendue du jeudi 5 décembre, l’éditorialiste Christophe Barbier jubilait d’admiration. “Les Français ont oublié Adolphe Thiers qui est Premier ministre de Louis-Philippe très jeune, comme Macron, et qui revient en 1870 pour installer et conforter la République.” Lorsqu’on lui rappelle qu’Adolphe Thier est avant tout celui qui massacra la Commune de Paris, insurrection populaire et socialiste en 1871, il répond : “Aussi ! Mais en massacrant les Communards, il sauve la République. Sinon nous aurions eu Lénine maire de Paris, et Président de la France à ce moment-là.”

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La « Maison des peuples » / Haut lieu de convergence pour l'anniversaire des Gilets jaunes

[PORTFOLIO] Dans l'après-midi du 16 novembre, la « Maison du peuple » voit le jour en marge des divers rassemblements qui font rage dans Paris.

Située au 102b rue de Bagnolet ( 20e), l'ancienne salle de concert La Flèche d'or est investie par une vingtaine de collectifs militants aux alentours de 15h. L'info est donnée ; la « Maison des peuples » est née, et des appels à la rejoindre sont lancés.

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Gilets Jaunes, Acte 53 / Surprises !

A l’heure où les chaînes d’infos mainstream se plaisent à répéter en boucle que les Gilets Jaunes seraient de moins en moins nombreux.ses ou un mouvement en perte de souffle, tout le monde était pourtant au rendez-vous, gonflé.es à bloc pour éteindre les bougies et allumer les barricades. Et ce, malgré les mains arrachées, les éborgnements et toutes les violences subies depuis le début du mouvement.

Plus de 100 appels à se rassembler pouvaient être recensés au niveau national. Dans la capitale, plusieurs rassemblements étaient prévus ce samedi 16 novembre au matin, afin de fêter dignement le symbole de l’année de révolte : porte de Champerret, place St Pierre, place d’Italie ou encore carrément sur le périphérique parisien.

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Gilets Jaunes de Dunkerque : « Depuis un an, notre vie c'est un rond-point ! »

Les gilets jaunes dunkerquois.es fêteront bientôt une année de présence, entre le rond-point des Parapluies et le rond-point de Kruysbellaert. A force de courage et de persévérance, iels ont réussi à pérenniser leur lutte dans le temps et l'espace. Iels se sont approprié une place dans le paysage urbain, tout en suscitant multitude de débats chez celles et ceux qui les croisent.

Il est 16h. Derrière le rond point et le flux d'automobilistes, on aperçoit un drapeau français flotter au gré du vent. Des gilets jaunes sont suspendu.es de part et d'autre autour de la cabane ainsi que des pancartes aux messages revendicatifs. A l'intérieur, quelques personnes discutent vivement, des tasses fumantes à la main. L'odeur du café chaud réchauffe la pièce, une boîte d'ours en guimauve est posée sur la table.

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Gilets Jaunes, Acte 4 - Partie 4/4 : "Écologie libérale, mensonge du Capital"

Ce samedi 8 décembre, en parallèle de l’acte IV des gilets jaunes, s’est déroulé la 3eme marche parisienne pour le climat. L’appel lancé par plusieurs ONG à l’international a trouvé écho dans plus de 120 villes françaises et 17 pays. Malgré l’atmosphère pour le moins tendue dans la capitale, les organisateurices n’ont pas souhaité – malgré les demandes du gouvernement – annuler la marche. Pour autant celle-ci a dévié de son trajet initial et a finalement démarré à Nation pour finir à République.

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Gilets Jaunes, Acte 4 - Partie 2/4 : Entre silences et violences

La veille du quatrième opus des Gilets Jaunes la maire de Paris , Anne Hidalgo, annonce qu’elle collabore avec la préfecture de police d’IDF afin d'empêcher les dégradations qui ont pu “tâcher” le paysage lors de la troisième manifestation des gilets jaunes, le samedi 1er Décembre 2018.

Ainsi, dès 5h30 du matin, 45 stations de métro et de RER sont fermées au public, majoritairement dans l’Ouest parisien ou aux abords de nombreux monuments, autrement dit principalement dans les quartiers riches. Les grands magasins comme les plus petits de la zone concernée sont également fermés pour la journée, barricadés pour certains.

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Gilets Jaunes, Acte 4 - Partie 1/4 : "La semaine on bloque nos lycées, le week-end tout Paname"

Il y a eu un acte 1, il y'a eu un acte 2, il y'a eu un acte 3 et, inévitablement, il y aura un acte 5. En cela, le rôle de cet acte 4 - comprendre quatrième samedi de mobilisation - est central : son contexte semble en effet marquer toujours plus la rupture dans le rapport entre le pouvoir politique et la population française. Plus que celle des ”Gilets Jaunes”, dans ce qu'en entendent certains médias, à savoir une partie de la population française ne protestant que contre la hausse du prix des carburants, la mobilisation de ce samedi était l'aboutissement d'une semaine complète de mouvements sociaux, notamment chez la jeunesse.
Cette jeunesse qui s’est, au cours de la semaine, mobilisée à travers la France, bloquant les lycées, occupant les facs, organisant des rassemblements devant des lieux symboliques politiquement parlant.

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Des "Gilets Jaunes" aux "Gilets Jeunes"

Il nous a rarement été aussi compliqué d’écrire sur un mouvement social. Sans doute parce que jamais nous n’avons été exposé·es à une telle déliquescence du pouvoir en place. De toutes parts, le pays se fissure, et se dévoilent au grand jour toutes les fractures sociales qui l’ont fait souffrir si longtemps. De la colère sur la hausse des prix du carburant, il ne reste rien si ce n’est l’éclair formidable qui précède toutes les tempêtes. Cette mesure du gouvernement s’est voulue un vent nouveau — il l’emportera avec lui dans les tréfonds de l’Histoire. Car l’ivresse du pouvoir aura bien fini par monter à la tête d’Emmanuel Macron. Qui peut décemment croire que s’attaquer aux mondes des travailleur·euses, des étudiant·es, des lycéen·nes, des retraité·es, de celles et ceux « qui ne sont rien », des « ouvrières illettrées », des « gaulois réfractaires », n’apporterait pas à son administration la catastrophe attendue depuis des décennies ? Car, fin connaisseur des stratégies politiques, François Mitterrand avant lui disait : « Si la jeunesse n’a pas toujours raison, une société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort ».

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"Gilets Jaunes" - Acte 3 / Jusqu'ici tout va bien ?

“C’est l’histoire d’une société qui tombe, et qui, au fur et à mesure de sa chute, se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien…” Cela a beau provenir du script de La Haine, cultissime film de Mathieu Kassovitz sur les quartiers populaires et les violences policières, rien ne pourrait mieux aller pour introduire la crise politique en cours.

C’est sur toutes les lèvres. Sur tous les écrans. A tous les coins de rue. Les “Gilets Jaunes” ont repris Paris pour la troisième semaine consécutive, ce samedi 1er décembre. Dans les médias dominants, que n’avons-nous pas lu, entendu, vu, sur la violence extraordinaire qui a de nouveau surgi dans les rues de la capitale ?

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"Gilets Jaunes" Acte 2 / Et maintenant, c'est qui les casseurs ?

DANS UN MORCEAU INTITULÉ « Sous les Pavés », sorti en 2016 en pleine mobilisation contre la Loi Travail, le rappeur Tekilla écrivait « S’te plaît prends pas ton p’tit air / D’vos leaders j’suis pas solidaire / J’ai vu nos têtes dans leurs viseurs / J’ai vu des gosses jetés en pâture aux bavures policières / Crois-moi j’suis pas sûr qu’les p’tites enflures comme Macron passeront l’hiver ! » Était-ce d’actualité, ou était-il alors en avance sur son temps ? Il demeure que ses mots résonnent de toute leur force avec la mobilisation des « Gilets Jaunes », ce 24 novembre 2018, sur Paris.

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Mouvement des "Gilets Jaunes" / Entre rassemblement spontané et naissance d'une situation de crise politique

« Mais c'est une révolte ? Non sire, c'est une révolution ! », tels sont les mots attribués au duc de La Rochefoucault Liancourt, le soir du 14 juillet 1789, qu'il aurait prononcé après le réveil de Louis XVI à Versailles pour l'informer de la situation dans les rues de Paris.

Bien que d'une ampleur moindre, cette même phrase aurait pu être attribuée à l'un·e des collaborateur·rice·s d’Emmanuel Macron le soir du 17 novembre 2018. Outre les questions de sémantique, loin du simple jeu d'amalgame entre le comportement de l'actuel président français et celui d'un monarque de l'ancien régime, l'homologie de situation peut s'imposer comme une évidence si l'on regarde ce que ces simples mots semblent dire.

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Gilets Jaunes, terrains glissants

Il Y A PARFOIS DES SOULÈVEMENTS qui mettent à l’épreuve nos certitudes ; les « Gilets Jaunes » sont de ceux-là.

Alors que 1500 points de blocage et de rassemblement étaient estimés partout en France, le ministère de l’Intérieur a annoncé la participation de 282 000 personnes à plus de 2000 actions sur tout le territoire. A titre de comparaison, la première journée contre la Loi Travail en 2016 avait fait sortir 224 000 personnes dans les rues du pays. Une journée de blocages qui a commencé très tôt sur les axes autoroutiers de nombreuses régions, et, à Paris, sur les boulevards périphériques.

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Zyed et Bouna / Remettons-nous en question, ou ils sont résolument morts pour rien

Il y a des noms qui jalonnent nos luttes.
Les façonnent.
Parfois les démarrent.

De ces noms-là, les cultures populaires ne retiennent pas que ceux des « Grands Hommes » - moins encore, hélas ! ceux des « Grandes Femmes ». Elles retiennent les noms qui leurs ressemblent. Les noms auxquels les classes populaires s’identifient, et les souvenirs qui s’y rattachent sont souvent aussi sombres que la couleur de peau des gens qui les portent. Elles en font un symbole, et de là se forge une identité. Se forge une conscience qui traverse le temps.

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