Gilets Jaunes, Acte 53 / Surprises !

Un an de Gilets Jaunes. Un anniversaire très attendu et plein de surprises.
PHOTOREPORTAGE (galerie photo en fin d’article).

A l’heure où les chaînes d’infos mainstream se plaisent à répéter en boucle que les Gilets Jaunes seraient de moins en moins nombreux.ses ou un mouvement en perte de souffle, tout le monde était pourtant au rendez-vous, gonflé.es à bloc pour éteindre les bougies et allumer les barricades. Et ce, malgré les mains arrachées, les éborgnements et toutes les violences subies depuis le début du mouvement.

Plus de 100 appels à se rassembler pouvaient être recensés au niveau national. Dans la capitale, plusieurs rassemblements étaient prévus ce samedi 16 novembre au matin, afin de fêter dignement le symbole de l’année de révolte : porte de Champerret, place St Pierre, place d’Italie ou encore carrément sur le périphérique parisien.

Dès la veille, une soirée d’anniversaire avait lieu – bien que bon enfant (quelques bières, quelques chips et beaucoup de smile) elle s’est vite faite nasser et dissoudre par les forces de l’ordre, donnant lieu à 2 interpellations. Celle d’un rappeur Gilet Jaune, et celle d’un amoureux du son, ambianceur de nombreuses manifestations.

La préfecture n’apprécie guère les ambiances festives, et préfère le silence à la joie populaire du vacarme. Le ton était d’ores et déjà donné pour le lendemain, reflet de la façon dont le pouvoir perçoit et réagit à  ce mouvement : toujours de haut, toujours avec une main gantée, ferrée, brutale.

Illustration en quelques chiffres: plus de 8000 contrôles préventifs à Paris, 147 personnes interpellées, dont 129 placées en garde-à-vue. Et ces données ne s’arrêtent que samedi soir.

Le dispositif policier était très lourd pour ce 53ème acte: 18 unités de la BRAV étaient réquisitionnées. FranceInfo dans un papier relevait : « “Le dispositif de sécurité va être renforcé par rapport aux samedis précédents, avec notamment 2 000 policiers et gendarmes qui vont se déployer dans la capitale, à moto notamment, afin d'être les plus mobiles possible" »... 

A ce dispositif de policier, enorgueilli de sa « mobilité », s’ajoutent bien évidemment des transports réduits voire inaccessibles, de très nombreux points de contrôle et de nombreux secteurs interdits aux manifestant.es : les Champs-Elysées, l’Assemblée nationale, le Sénat, le Trocadéro.

Si vous avez allumé votre poste TV en ayant également vécu cette fête d’anniversaire sur le bitume (car c’était une fête, avec des pétards et la joie de faire entendre sa voix dans la capitale),  vous aurez sans doute (encore) l’impression que votre poste relate une journée dans un monde parallèle au notre : l’insatiable discours de division entre Gilets Jaunes et casseurs (voir « ultra jaunes », néologisme plébiscité par les mainstream) est de retour pour narrer cette journée du 16 novembre. Avec son lot de focalisations sur une violence (qui serait sauvage, impensée, hasardeuse) qui ne viendrait que des manifestant•es.

Arrêtons-nous un instant pour formuler une pensée chaleureuse envers les amateurs et amatrices de journalisme en kit, qui aiment à revendre leurs images à des rédactions avides de données “brutes” et décontextualisées, ouvertes et disponibles à toute interprétation fallacieuse par les spécialistes du journalisme de canapé (pour ne pas dire de comptoir).

Pourtant ce que l’exacerbation de ce que les éditorialistes appellent « violences des manifestant-es » occulte, dans un vacarme assourdissant, ce sont les pluies de gaz lacrymogènes (parfois à bout portant) ou de coups de matraques, très denses. Une violence d’autant plus subie que les matériels de protection sont devenus quasiment interdits en manifestation. Casque, lunettes, masque à gaz, parfois même écharpe ou vêtements noirs, suffiraient à « effrayer » l’ordre ; ce serait potentiellement de dangereux objets, voire... tintintin... des armes par destination ! 

L’une des journalistes de notre équipe s’est d’ailleurs fait confisquer son matériel sans autre forme de procès, assortie d’une grosse amende de 135 euros. Elle témoigne : “Il est 11h du matin, nous marchons tranquillement en petit groupe de quatre personnes en direction de la Place d’Italie où un rassemblement était prévu dès 10h. Alors que nous nous trouvons à 8km de la manifestation (1h40 à pieds du point de rendez-vous), une bande de six ou sept policiers nous coincent à l’angle d’une rue et commencent à examiner nos sacs. Une policière me fouille minutieusement au corps en palpant chaque recoin. Les questions fusent : “Vous avez un gilet jaune sur vous ?”, “Pourquoi avez-vous des vêtements dans votre sac ?”, “Que faites-vous dans la rue à cette heure ?”. Mon casque et mes lunettes de protection sont confisqués. Un policier nous inflige une amende de 135€ chacun.e pour “participation à une manifestation non autorisée”. Certains d’entre elleux rient en faisant des remarques sur nos noms et prénoms; nos identités sont relevées. Nous refusons de signer l’amende et contestons vivement le motif qui constitue une entrave grossière à la liberté de circuler.”

Un photographe connu par l’équipe passera également sa journée détenu en GAV au commissariat de Vaugirard 15eme, Paul L. photographe indépendant. Le motif ? Un masque à gaz dans le sac.

Pourtant l’avocat Me Alimi le rappelle bien sur Twitter : « ceci n’est pas une arme par destination. » Des agissements largement discutables d’un point de vue juridique donc... 

Conséquence: c’est sans aucune protection que les corps politisés se retrouvent face aux gaz et lbd des FDO. Le décompte des blessé.es est toujours difficile à réaliser. Mais encore ce week-end il était malheureusement trop nombreux.ses

Dès 11:00, les FDO de Place d’Italie levaient déjà des LBD à hauteur de visage. Plus tard dans la journée, c’est sur cette même place que Julien Moreau, journaliste pour Le média Pour Vous recevra un éclat de GLI-F4 qui déformera son visage - ce, alors même qu’il était clairement identifiable en tant que « PRESSE » (avec ou sans -e, il est bien reporter) , inscrit en gras et en gros sur son torse. Alors que les commémorations du 11 novembre avaient lieu il y a moins d’une semaine, et que certains médias se sont outrés du « saccage » de certains monuments militaires Place d’Italie, face aux photos des visages de victimes de ces « violences policières » (le mot banni) qui circulent sur les réseaux, nous ne pouvons pas ne pas avoir à l’esprit ceux des poilus à la « gueule cassée ». À Toulouse, une autre journaliste pour INFOLINE MÉDIA INDEPENDANT, Nadège, qui reçoit un tir de flashball et ne peut désormais plus marcher.

 

manif interdite place d’Italie : Garde-à-vous ou Garde-à-vue, Rompez ou nous vous romprons...

 

Première surprise de la journée : face à ce 53ème acte, le pouvoir, s’il se dit rassurant, n’en claque pas moins des dents : tant est si bien que, sur les deux manifestations autorisées de la journée (au départ de Porte de Champerret et de Place d’Italie), le préfet de Paris, Didier Lallement, finit par rétropédaler en urgence pour déclarer la manifestation, qu’il avait pourtant autorisée,  interdite.

Dans le secteur des Champs-Elysées, la veille les grandes enseignes de luxes faisaient le choix de barricader à nouveau l’entrée de leurs temples.

 Place d’Italie, et tandis que le rassemblement prévu dès 10h est connu de toutes et tous, en plein milieu de ce qui va devenir le “Rond Point de Place d’Italie”, la préfecture n’a pas jugé utile de retirer tout le matériel de chantier qui s’y trouve entreposé. Mais il semble que pour un homme aussi réactif, anticiper que la place d’Italie serait défendue tel un rond point de campagne devait être difficile à imaginer. Dans “son camp” l’imagination n’a jamais été au pouvoir, mais est-ce vraiment un scoop? 

Dans une conférence de presse, le haut-fonctionnaire exprime donc toute l’analyse qu’il fait de cet anniversaire : « Sur la place d’Italie, une autre manifestation était appelée. Vous avez constaté et j’ai constaté immédiatement, qu’elle rassemblait des individu.es qui n’étaient pas venu.es défendre une cause, mais tout simplement procéder à des destructions. » 

Surprise : apparemment, Lallement était à Place d’It’ et a discuté avec les manifestant.es présent.es pour affirmer avec un tel aplomb ce « constat » pour reprendre ses mots. « La tournure des événements et notamment les destructions, mais également les attaques systématiques contre les forces de sécurité mais également contre les sapeurs pompiers -vous les avez vous- mêmes constatées- on fait que j’ai décidé d’interdire que cette manifestation se déroule. ».

Depuis sa classe donc, Lallement parle à sa caste, aux journalistes mainstream. Il prévient d’une interpellation systématique sur la Place d’Italie et divise la population en demandant à celleux qui agiraient de « bonne foi » de sortir de la Place du 13eme arrondissement. « Notre réponse sera très ferme vis à vis de ces casses et de ces destructions. Ces casseurs ne partiront pas en toute impunité. Un certain nombre de policiers étant blessés, je peux vous assurer que nous ne laisserons pas passer ce genre de chose. » Le préfet est-il en train de rassurer sa caste ? « Même s’il y a des images spectaculaires sur la Place d’Italie, je tiens à dire que le reste du territoire parisien est calme. (…) Nos concitoyens peuvent vivre sereinement leur existence dans l’ensemble de Paris. »

Têtu, il poursuit : « demain d’autres manifestations de GJ sont encore appelées, je les traiterai de la même façon. S’il s’avère qu’il y a destructions, des dégradations, ces manifestations seront immédiatement suspendues. »

Et d’enfoncer le clou: « Le droit de manifester est un droit constitutionnel, chacun doit l’exercer mais il l’exercera avec un minimum de discipline. » Ici, pas de surprise, le préfet s’adresse à nous. Il nous ordonne : le droit de manifester d’accord, mais avec des limites, dans l’ordre… Garde-à-vous ou c’est la garde à vue !  Rompez… ou nous vous romprons, les yeux, le visage, la chair s’il le faut. Puisque les “violences policières” n’existe ni pour l’IGPN, ni pour le pouvoir en place, la chasse continue et les lièvres sont toujours les mêmes, les pauvres qui réclament leur place au banquet.

Reprenant le slogan des GJ « On est là », mais sans le chantonner et d’une voix qui fait froid dans le dos, Lallement enchaîne : « Mais puisque certains utilisent ce mot d’ordre également, Nous, nous serons là,  et nous avons toujours été là et nous serons toujours là ».

Pour le préfet: « il revient aux organisateurs de s’assurer de leurs sécurité interne ». Déplorant l’absence des traditionnels service d’ordre comme les plateaux télévisés déploraient un mouvement qui ne rentrait (et ne rentre toujours) pas dans leur cadre d’analyse, ces castes privilégiées se refusent bel et bien à considérer le caractère inédit et éminemment politique des Gilets Jaunes.

 

Fin de la fête, début de la nasse

 

Malgré toute l’arrogance une nouvelle fois de cette répression sanglante, malgré la persistance d’une politique de maintien de l’ordre qui mutile semaine après semaine, il est important de souligner que la guerre, c’est eux qui nous la mènent. Les Gilets Jaunes, Place d’Italie, ont certainement manifesté le désir d’occuper la Place. Dès 10h du matin, quelques centaines de personnes sont déjà réunies à l’angle du MacDo, et bientôt le trottoir n’est pas assez grand. En attendant, en buvant des cafés pour se réchauffer, on entend une femme, la trentaine, s’écrier “Les GJs, le café on va pas l’chercher au Macdo, ailleurs mais pas là!”

L’ambiance est très bon enfant, on se salue chaleureusement, on discute du programme de la journée. A l’angle du trottoir, avancé sur la chaussée, un homme tient une pancarte sur laquelle on pouvait lire “Macron détruit la France et vos droits, ne nous critiquez pas! On est là pour vous”. Peu de médias sont alors en place mais commencent doucement à arriver. A ses côtés, une camarade l’interpelle “On va te rejoindre on va pas te laisser tout seul”. Et là nouvelle surprise : Les Gilets Jaunes qui se sont donné•es rendez-vous à 10h décident de transformer la Place d’Italie en “Rond-Point”. Dans un premier temps cela signifie, comme au tout début du combat, investir la place, filtrer le passage des automobilistes, et avec des slogans, des chants et des pancartes, faire passer ses revendications. Très vite se matérialise également l’idée de dresser quelque chose comme un petit brasier, plus qu’une véritable barricade. Le matériel de chantier présent sur la place offrira toute l’après-midi beaucoup de ressources en terme de créativité, et lorsque l’ambiance clairement finira par se dégrader. 

Le temps passe, et les pompiers aussi, accueillis au cri de “les pompiers avec nous” : ils interviennent une première fois. Des Gilets Jaunes se rapprochent pour discuter avec eux, on leur rappelle que dernièrement c’est eux qui ont subi la répression. Et sur ce point, soyons clair.es, il serait bon parfois que la préfecture - elle aussi dotée de caméras et de cameraman sur le terrain - étaye par la présentation de ses “rush vidéos” quand est affirmé que les pompiers auraient été violentés par les Gilets Jaunes. On attend le replay.

De notre côté, de simple mémoire, nous pouvons souligner que malgré la férocité encore employée ce samedi, de leur arrivée sur le rond-point à l’annonce de l’interdiction de la manif, les Gilets Jaunes auront âprement résisté à cette répression - et pas seulement dans la douleur. Des graffitis taggés sur les murs, des manifestant•es devenant des DJ par la magie du bluetooth, de la solidarité entre personnes qui se sont réfugié•es à l’abri chez des petits commerçants, la joie, la fraternité retrouvée essaye elle aussi de fêter son anniversaire. Malheureusement 14h approche, et le mauvais joueur annonce une fin que personne n’attend. 

Les alentours de la place d’Italie sont nassés, et le boulevard de l’Hôpital est bloqué par les gendarmes et CRS. Les manifestant•es tournent autour de la place d’Italie, poussé•es par les jets de gaz lacrymogène, les charges de police et les grenades GLI f-4. Personne ne peut sortir par le boulevard, les rares à y parvenir sont les blessé•es accompagné•es des pompiers ainsi que les interpellé•es escorté•es par la BAC. Plus bas, l’hôtel de police du 13ème est fermé et gardé par quelques forces de l’ordre, avec leurs camions garés le long du bâtiment. Un policier utilise un drone pour observer la place d’Italie : il dit qu’il y a « 4000 » personnes sur le rond-point. 

La manifestation est annulée et la place nassée. C’est tout naturellement que des groupes de manifestant•es se forment derrière les lignes de police. Le préfet de police de Paris, Didier Lallement annonce que la police a reçu pour ordre d’interpeller toutes les personnes sur la place.

Des manifestant.es observent au loin la place en même temps qu’iels respirent les restes des gaz lacrymogènes qui y sont dispersés, avec ou sans l’équipement suffisant. Un régiment de CRS arrive d’une rue perpendiculaire pour se mettre en ligne face aux manifestant•es, et rapidement les choses s’enveniment quand les CRS se mettent à lancer des lacrymogènes pour disperser les groupes, qui n’ont d’autre choix que de faire des allers et retours, désespérément, dans l’air saturé. Petit à petit, la foule commence à reculer, et ce phénomène se reproduit dans plusieurs rues entourant la place d’Italie. 

Tous les groupes de manifestant•es formés et repoussés par la dispersion sur la place, empli•es par la colère de ne pas avoir pu manifester, vont alors se répandre dans plusieurs lieux de Paris, notamment Châtelet.

 

surprise, dans la nuit, tous les jaunes sont gris !

 

La nuit tombe sur une capitale qui pue la lacrymo, les précoces décorations de Noël s’allument, répondant à celles éphémères des gyrophares. Les camions de CRS arpentent les grandes artères du centre ville : Châtelet, Rivoli, Hôtel de Ville... ils vont et viennent.. Débarquent, courent en groupes sur une foule compacte, nassent brièvement, repartent. Et rebelote ailleurs. 

Surprise : les FDO sont débordées. Débordées par un mouvement éparpillé. Débordées par des « sauvages » improvisées à tous les coins de rue, tous les 1/4 d’heure. Débordées tant et si bien qu’une voiture de police se retrouve capot contre terre à Hôtel de Ville. Débordées par des manifestant-es qui ne se cantonnent pas aux parcours habituels, qui refusent l’interdiction soudaine d’une manifestation déclarée et préalablement autorisée et qui décident d’envahir des lieux de consommation, de vies nocturnes: hier les Champs, aujourd’hui Châtelet. 

Les chants repartent de plus belle.

« On est là! », mais aussi « On est là ! » dans cette rue parallèle.

Surprise : Ce samedi soir, le centre ville est Gilet Jaune : « Ah mais c’est les gilets jaunes ! » , « Encore vous ! » , « Attendez expliquez-moi quel est votre problème avec le mouvement. » Ça parle Gilets Jaunes entre citoyen•nes. 

« Euh, pourquoi vous ne nous laissez pas passer ?! » demande une dame incrédule à un CRS qui bloque l’entrée aux halles. Un tir se fait entendre. Panique aux halles, les passant•es imaginent le pire et se mettent à courir dans tous les sens. Ce n’est que l’État. 

Ça voit, ça vit un déploiement des forces de l’ordre d’une grande ampleur.

Surprise : dans la nuit, tous les jaunes sont gris ! Pour les FDO, impossible de savoir qui est qui. Tapera, tapera pas ? Touriste ou casseur ? Alors les gaz pleuvent et aux terrasses bondées, on enroule son visage dans son écharpe, on tousse et les yeux deviennent rouges.

La BRAV déboule et repart sous des injures et des signes désapprobateurs.

Surprise : boulevard de Sébastopol, alors que les camions de CRS partent sous des sifflements de colère, une voiture banalisée se rapproche du trottoir, s’arrête à hauteur des passant•es ; la vitre s’abaisse et le policier actionne une gazeuse à main. À bout portant. Alors qu’il suit une patrouille en départ. Avant de prendre la fuite. 


Ce samedi, tout un.e chacun.e peut sentir et subir la répression d’état dans ce secteur. 

“Non mais regardez moi ça ! Ils mettent leur cagoule ! Eux ils ne sont pas là pour être sympa c’est sûr ! La démocratie... pfff tu parles ! Bon courage à vous!” s’exclamait d’une voix forte une quarantenaire aux manifestant•es en observant d’un œil réprobateur la BAC-94 qui se préparait : vêtements, nombreuses protections, gazeuse à main, matraque, cagoules ! “Faites attention à vous” conclue-t-elle.

 

Cet anniversaire n’était pas une surprise. Il était attendu. Et il a été célébré.
Une célébration accrue face au non-cadeau d’anniversaire du préfet de Paris qui tombe comme un couperet surprise, comme une étincelle. 

Les mots de l’artiste humoriste Haroun, datant déjà d’il y a quelques actes, sont toujours “de l’actu” : “Surprise ! Quand tu essaies de réprimer un mouvement par la force c’est normal qu’il y ait des gens qui s’énervent!” 

Les bougies sont désormais soufflées, l’étincelle a attisé le brasier du 5 décembre et la grève générale à venir. Car c’est généralement, aux yeux de toustes dans la capitale que cette répression était perceptible ce week-end. Et que la résistance était visible ! 

Et comme le dit aussi Haroun, un Gilet Jaune c’est un “nous” en fait! Alors on nous souhaite d’autres surprises insurrectionnelles pour le 5 décembre ! 

 

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