De toute évidence, ce ne fut pas la grève générale que les syndicats espéraient (du moins aimerait-on croire qu’ils l’espéraient…). Il y avait certes des dizaines de milliers de personnes à Paris répondant à l’appel de la grève interprofessionnelle de plusieurs centrales syndicales, et plus d’une centaine de milliers dans tout le pays, mais cela n’a pas suffi à paralyser efficacement l’économie pour impacter les décisions du gouvernement. Et honnêtement, il fallait s’y attendre. Cependant, au vu du contexte politique et social très tendu dans toutes les strates de la société française, il faut aussi s’attendre à ce que ce mouvement s’étende et s’amplifie dans les jours à venir, et c’est de cela dont il faut que l’on discute.
Lire la suiteManif parmi les manifs, ce dimanche 1er mai était aussi le premier rendez-vous social du second mandat d’Emmanuel Macron à la tête du pays. A Paris, des dizaines de milliers de personnes se sont déplacées, pour la majorité en débordant les syndicats, afin de montrer que les luttes sociales n’ont pas été annihilées par la mascarade électorale dont nous sortons à peine.
Reportage et pistes de réflexions.
Lire la suiteNous à LaMeute, bah on aime bien l’histoire - surtout quand elle nous fait de ses petits clins d’oeils malicieux. Parfois, on n’y songe pas tout de suite ; on ne voit pas le lien entre les choses. Et puis, dans une rue bondée, nassée par les flics, on se souvient de tout, et l’on se surprend à sourire naïvement.
C’est exactement ce qui s’est passé devant les portes de la Sorbonne occupée, ce mercredi 13 avril 2022. On a souri, fort souri, parce qu’il y a quatre ans jour pour jour, nous racontions déjà la précédente occupation de cette fac emblématique des luttes sociales.
Le contexte a clairement changé : ce n'est plus contre Parcoursup – l’échec de la mob’ est passé par-là. Il y a eu les Gilets Jaunes aussi. Et puis la réforme des retraites, la Loi Sécurité Globale en plein COVID. Et les manifs contre le pass sanitaire… Le mandat d’Emmanuel Macron se termine sans doute dans ce qui le résume le mieux : une occupation politique, portée par une jeunesse irrévérencieuse.
Une foule hétéroclite de 20.000 personnes a défilé dans les rues de Paris, jeudi 27 janvier 2022 lors d'une journée de grève pour la hausse du salaire minimum. Mobilisé-es dès l'aube, iels ont été rejoints par les lycéen-nes de la capitale, qui ont étincelé un cortège éparpillé, mais motivé pour la suite.
Lire la suiteCinq mois après la mort de ce jeune, décédé après une course-poursuite avec les forces de l'ordre en avril 2021, les habitant-es du quartier de la Plaine à Saint-Denis (93) se sont rassemblés lors d'une marche ce dimanche 7 novembre, déplorant la lenteur de l'enquête préliminaire. Dans le cortège, ils ont la vingtaine, des rèves pleins la tête, et dénoncent un système qui les condamne à mourir "
Lire la suiteAlors que les mesures restrictives mises en place par le gouvernement impactent toujours plus de secteurs professionnels, la manifestation du 1er mai s'est tenue à Quimper, comme partout dans le pays. Des centaines de personnes ont répondu à l'appel - syndicats, intermittent.e.s, militant.e.s, manifestant.e.s- pour rappeler qu'iels continuent d'exister….
Lire la suiteUn peu plus de 20 000 personnes ont participé au premier défilé de la Journée internationale des travailleur-ses depuis le début de la pandémie. Au-delà de la question du travail, le cortège a exprimé -souvent dans un esprit de fête- son empressement à un véritable changement sociétal et stratégique.
Lire la suiteAlors qu'elles entament leur 21ème mois de grêve, les femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles ont poursuivi le groupe Accor aux Conseil des Prud'hommes lors d'une audience liminaire, ce mercredi 7 avril. Hélas, toujours pas d'accord en vue entre les deux parties. La suite du combat entre David et Goliath est fixée au 13 décembre prochain.
Lire la suiteLundi 1er mars, 14h pétantes - Près de 400 étudiant·es de l'Université Libre de Bruxelles (ULB) ont occupé le forum de leur campus universitaire pour demande le retour immédiat des cours en présentiel et alerter sur leur situation. Avec l'Union Syndicale Étudiante (USE), des collectifs d'étudiant·es sans-papiers, afro-féministes et anti-capitalistes, ces jeunes de tous bords, issu·es de toutes filières confondues, se sont uni·es pour crier leur désespoir. En proie à des pensées suicidaires récurrentes, une précarité accrue, un sentiment d'isolement ainsi qu'au décrochage scolaire, les étudiant·es se heurtent à l'incapacité d'écoute des représentant·es politiques. Reportage auprès d'une génération sacrifiée.
Lire la suitePlusieurs rassemblements en France avaient lieu ce samedi, alors que de nouvelles mesures sanitaires sont attendues pour tenter d'endiguer l'épidémie. A Paris, environ 8000 personnes ont défilé pour rejoindre un autre rassemblement -statique cette fois-ci- qui ne faisait pas l'unanimité. Entre deux charges policières, les opposant-es à la loi sur la Sécurité Globale ont manifesté leur défiance. Ils ont également dansé, beaucoup dansé.
1ère partie : Le protocole sanitaire « c’est que de la théorie, y a rien de pratique »
Depuis la rentrée des vacances de la Toussaint, les professionnel-les de l’éducation et lycéen-nes protestent contre le protocole sanitaire et ses mesures jugées inefficaces. Pourtant les écoles, collèges et lycées font partie des centres de contamination principaux.
LaMeute a rencontré Pierre*, Nassim et Sara, trois AED (Assitant.e d’Education) de Paris et Saint Denis, afin d’éclaircir la situation actuelle dans les collèges et les lycées perdus entre la pandémie, un protocole sanitaire inapplicable, l’inquiétude, et les gaz de la répression.
Lire la suiteVendredi 16 Septembre, à la veille de l’arrivée des marcheurs sans-papiers - parti·es des quatre coins de la France pour converger vers la manifestation nationale à Paris, nous nous sommes entretenu·es avec le cofondateur du CLAP [Collectif des Livreurs Autonomes de Paris, NDLR], Jérome Pimot, pour échanger autour des travailleurs de plateforme de livraison de repas à vélo, dont recouvre la lutte des livreurs sans-papiers de Frichti.
Entretien.
Lire la suiteLe 27 octobre 2005 au soir, Zyed Benna et Bouna Traoré, âgés de 17 et 15 ans, meurent électrocutés dans un transformateur EDF à Clichy-sous-Bois (93). Leur mort, qui fait suite à une course-poursuite avec un équipage de la BAC, est souvent pris comme point de départ des trois semaines de révoltes qui secouèrent dans un premier temps les quartiers populaires français, avant de prendre de court la totalité du pays. Un moment que l’on a pris pour habitude d’appeler sommairement “les émeutes de 2005”.
Durant trois semaines, 15 ans après, LaMeute revient sur différents aspects de ces révoltes.
Lire la suiteDepuis le 19 septembre 2020, des étranger·es en situation irrégulière sur le sol français ont convergé jusqu’à Paris. Samedi 17 octobre, lors d’une ultime étape, iels ont manifesté pour sortir de l’ombre, une bonne fois pour toute. Près de 40 000 personnes ont participé à cette marche des solidarités, qui réunissait un grand nombre de ces « indésirables ».
On pourrait s’attendre à une affaire classée. Résolue. Dont on n’entendra sans doute plus parler. Pourtant, les livreurs sans papiers de Frichti - qui luttent pour leur régularisation depuis que leur situation a été dévoilée par plusieurs médias- viennent d’entamer “la troisième vague” de leur mobilisation pour la reconnaissance de leur droit, lors d’une marche qui s’est tenue jeudi 3 septembre.
Les quartiers populaires sont les plus touchés par la crise sans précédent que nous vivons depuis l’apparition du COVID-19. A la crise sanitaire due à la pandémie se sont mêlées des crises politiques, économiques et sociales dont les conséquences sont les plus visibles là où la précarité sanitaire et le chômage sont déjà la norme. Reportage à Beaumont-sur-Oise, où une distribution solidaire tâchait de palier aux manques de l’Etat.
La file d’attente est déjà longue à notre arrivée. Il est 14h30 dans le quartier de Boyenval, à Beaumont-sur-Oise (95), le quartier où vivait Adama Traoré. On connaît bien ce quartier, plombé ce jour-là par le soleil printanier. Un sourire un peu triste aux lèvres, Youcef Brakni du Comité Vérité et Justice pour Adama, nous souffle : “Le quartier a encore changé. Ça fait 4 ans qu’on continue de venir là, n’empêche…”
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