Gilets Jaunes, Acte 4 - Partie 4/4 : "Écologie libérale, mensonge du Capital"

Ce samedi 8 décembre, en parallèle de l’acte IV des gilets jaunes, s’est déroulé la 3eme marche parisienne pour le climat. L’appel lancé par plusieurs ONG à l’international a trouvé écho dans plus de 120 villes françaises et 17 pays. Malgré l’atmosphère pour le moins tendue dans la capitale, les organisateurices n’ont pas souhaité – malgré les demandes du gouvernement – annuler la marche. Pour autant celle-ci a dévié de son trajet initial et a finalement démarré à Nation pour finir à République.

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Gilets Jaunes, Acte 4 - Partie 3/4 : "Grèves, blocages, Macron dégage !"

Un soir d’avril 2016, en plein Nuit Debout, l’économiste Frédéric Lordon déclarait : “on ne tient pas éternellement une société avec BFMTV, de la flicaille et du Lexomil”. Emmanuel Macron n’était alors que ministre de l’Economie et du Budget, mais tout semble indiquer aujourd’hui une fatale continuité des luttes de la Loi Travail aux “Gilets Jaunes”. Car si Macron, président, a bien été forcé de reculer sur la taxation du carburant, la mobilisation des “Gilets Jaunes” affirme dorénavant une ambition bien plus grande, une soif de révolution que ne peuvent étancher les gesticulations cosmétiques et à retardement du pouvoir en place.

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Gilets Jaunes, Acte 4 - Partie 2/4 : Entre silences et violences

La veille du quatrième opus des Gilets Jaunes la maire de Paris , Anne Hidalgo, annonce qu’elle collabore avec la préfecture de police d’IDF afin d'empêcher les dégradations qui ont pu “tâcher” le paysage lors de la troisième manifestation des gilets jaunes, le samedi 1er Décembre 2018.

Ainsi, dès 5h30 du matin, 45 stations de métro et de RER sont fermées au public, majoritairement dans l’Ouest parisien ou aux abords de nombreux monuments, autrement dit principalement dans les quartiers riches. Les grands magasins comme les plus petits de la zone concernée sont également fermés pour la journée, barricadés pour certains.

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Gilets Jaunes, Acte 4 - Partie 1/4 : "La semaine on bloque nos lycées, le week-end tout Paname"

Il y a eu un acte 1, il y'a eu un acte 2, il y'a eu un acte 3 et, inévitablement, il y aura un acte 5. En cela, le rôle de cet acte 4 - comprendre quatrième samedi de mobilisation - est central : son contexte semble en effet marquer toujours plus la rupture dans le rapport entre le pouvoir politique et la population française. Plus que celle des ”Gilets Jaunes”, dans ce qu'en entendent certains médias, à savoir une partie de la population française ne protestant que contre la hausse du prix des carburants, la mobilisation de ce samedi était l'aboutissement d'une semaine complète de mouvements sociaux, notamment chez la jeunesse.
Cette jeunesse qui s’est, au cours de la semaine, mobilisée à travers la France, bloquant les lycées, occupant les facs, organisant des rassemblements devant des lieux symboliques politiquement parlant.

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Des "Gilets Jaunes" aux "Gilets Jeunes"

Il nous a rarement été aussi compliqué d’écrire sur un mouvement social. Sans doute parce que jamais nous n’avons été exposé·es à une telle déliquescence du pouvoir en place. De toutes parts, le pays se fissure, et se dévoilent au grand jour toutes les fractures sociales qui l’ont fait souffrir si longtemps. De la colère sur la hausse des prix du carburant, il ne reste rien si ce n’est l’éclair formidable qui précède toutes les tempêtes. Cette mesure du gouvernement s’est voulue un vent nouveau — il l’emportera avec lui dans les tréfonds de l’Histoire. Car l’ivresse du pouvoir aura bien fini par monter à la tête d’Emmanuel Macron. Qui peut décemment croire que s’attaquer aux mondes des travailleur·euses, des étudiant·es, des lycéen·nes, des retraité·es, de celles et ceux « qui ne sont rien », des « ouvrières illettrées », des « gaulois réfractaires », n’apporterait pas à son administration la catastrophe attendue depuis des décennies ? Car, fin connaisseur des stratégies politiques, François Mitterrand avant lui disait : « Si la jeunesse n’a pas toujours raison, une société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort ».

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"Gilets Jaunes" - Acte 3 / Jusqu'ici tout va bien ?

“C’est l’histoire d’une société qui tombe, et qui, au fur et à mesure de sa chute, se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien…” Cela a beau provenir du script de La Haine, cultissime film de Mathieu Kassovitz sur les quartiers populaires et les violences policières, rien ne pourrait mieux aller pour introduire la crise politique en cours.

C’est sur toutes les lèvres. Sur tous les écrans. A tous les coins de rue. Les “Gilets Jaunes” ont repris Paris pour la troisième semaine consécutive, ce samedi 1er décembre. Dans les médias dominants, que n’avons-nous pas lu, entendu, vu, sur la violence extraordinaire qui a de nouveau surgi dans les rues de la capitale ?

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"Gilets Jaunes" Acte 2 / Et maintenant, c'est qui les casseurs ?

DANS UN MORCEAU INTITULÉ « Sous les Pavés », sorti en 2016 en pleine mobilisation contre la Loi Travail, le rappeur Tekilla écrivait « S’te plaît prends pas ton p’tit air / D’vos leaders j’suis pas solidaire / J’ai vu nos têtes dans leurs viseurs / J’ai vu des gosses jetés en pâture aux bavures policières / Crois-moi j’suis pas sûr qu’les p’tites enflures comme Macron passeront l’hiver ! » Était-ce d’actualité, ou était-il alors en avance sur son temps ? Il demeure que ses mots résonnent de toute leur force avec la mobilisation des « Gilets Jaunes », ce 24 novembre 2018, sur Paris.

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Mineurs étrangers isolés / Des enfants en danger de mort

UN ENFANT A DES DROITS. « Le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes », c'est ce que stipule la Convention Internationale des Droits de l'Enfant.

Les droits des enfants, c’est ce qui a poussé des militant.e.s et des jeunes exilé.e.s à un rassemblement à Didot, à proximité du siège administratif de la croix rouge, le 23 Novembre 2018. Plusieurs associations sont présentes : Accueil de Merde (qui avait déjà organisé une action contre la loi Collomb), Paris d'Exil, TIMMY - Team Mineurs Exilés et Les Midis du Mie.

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Manifestation à Paris contre les CRA / “On enferme des gens qui n’ont rien fait...”

EN JANVIER 2019, suite à l’application de la loi asile et immigration la durée d’enfermement dans les Centres de Rétention Administratifs passera à 90 jours contre 45 jours actuellement. 90 jours enfermé.e.s, soumis.e.s au bon vouloir des gardien.ne.s et des juges dans l’attente d’être embarqué.e.s de force dans un avion, souvent mennoté.e.s.

« Alors on enferme des gens qui n’ont rien fait... » ce sont les propos d’une collégienne qui croisait le cortège et c’est la revendication de la manifestation des sans papiers et de leurs soutiens ; fermer les centres de rétention.

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Mouvement des "Gilets Jaunes" / Entre rassemblement spontané et naissance d'une situation de crise politique

« Mais c'est une révolte ? Non sire, c'est une révolution ! », tels sont les mots attribués au duc de La Rochefoucault Liancourt, le soir du 14 juillet 1789, qu'il aurait prononcé après le réveil de Louis XVI à Versailles pour l'informer de la situation dans les rues de Paris.

Bien que d'une ampleur moindre, cette même phrase aurait pu être attribuée à l'un·e des collaborateur·rice·s d’Emmanuel Macron le soir du 17 novembre 2018. Outre les questions de sémantique, loin du simple jeu d'amalgame entre le comportement de l'actuel président français et celui d'un monarque de l'ancien régime, l'homologie de situation peut s'imposer comme une évidence si l'on regarde ce que ces simples mots semblent dire.

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Entre hommages et revendications, le TDOR 2018

Ce mardi 20 novembre a eu lieu le Transgender Day Of Rememberance (TDOR). Depuis l'assassinat d'une femme trans, Rita Hester, à Boston le 20 novembre 1998 cette date est devenue celle de la commémoration de la mémoire des personnes tuées à cause de la transphobie dans le monde.

C'est dans le froid de la nuit parisienne, à la place Pigalle, que s’est rassemblé hier un groupe de personnes venu rendre hommage à toutes les victimes de la transphobie. Transphobie qui a causé, en 2018, le meurtre de 374 personnes transgenres à travers le monde. Des rassemblements de ce type ont eu lieu dans plusieurs villes en France et dans le monde.

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Gilets Jaunes, terrains glissants

Il Y A PARFOIS DES SOULÈVEMENTS qui mettent à l’épreuve nos certitudes ; les « Gilets Jaunes » sont de ceux-là.

Alors que 1500 points de blocage et de rassemblement étaient estimés partout en France, le ministère de l’Intérieur a annoncé la participation de 282 000 personnes à plus de 2000 actions sur tout le territoire. A titre de comparaison, la première journée contre la Loi Travail en 2016 avait fait sortir 224 000 personnes dans les rues du pays. Une journée de blocages qui a commencé très tôt sur les axes autoroutiers de nombreuses régions, et, à Paris, sur les boulevards périphériques.

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Zyed et Bouna / Remettons-nous en question, ou ils sont résolument morts pour rien

Il y a des noms qui jalonnent nos luttes.
Les façonnent.
Parfois les démarrent.

De ces noms-là, les cultures populaires ne retiennent pas que ceux des « Grands Hommes » - moins encore, hélas ! ceux des « Grandes Femmes ». Elles retiennent les noms qui leurs ressemblent. Les noms auxquels les classes populaires s’identifient, et les souvenirs qui s’y rattachent sont souvent aussi sombres que la couleur de peau des gens qui les portent. Elles en font un symbole, et de là se forge une identité. Se forge une conscience qui traverse le temps.

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[VIDEO] Le Comité Adama, Sud PTT 92 et des antifascistes nassé.es lors d'une action contre les violences policières

Le 5 juillet 2018, à Paris, le comité La vérité pour Adama et Sudposte Hauts de Seine souhaitaient appeler à la manifestation du 21 juillet à Beaumont, en critiquant la complicité des médias et de la police réunis à l'occasion d'un colloque intitulé : « Medias, sécurité et justice ». Nordine, postier en lutte, a été violemment embarqué pour avoir tenté d'aider une camarade agrippée par les CRS.

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Défendre l'occupation de Paris 8

D’où vient le large mouvement d’occupation des facs qui, à la fin avril, comptait une quarantaine de sites bloqués et occupés ? Vient-il de Tolbiac, qui a concentré toute l’attention médiatique pendant plus de trois semaines ? Vient-il plutôt du Mirail, à Toulouse ?

Rien de tout cela. Si l’évacuation de la faculté de Droit de Montpellier par une milice d’extrême-droite a cristallisé les colères, et a renforcé les hostilités étudiantes à l’encontre de la « Loi ORE » (pour « Orientation et Réussite des Étudiants »), c’est a minima à Paris 8 que l’on doit le retour de la pratique de l’occupation comme centrale dans les moyens de luttes.

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Lamine Dieng / 11 années de combat : on oublie pas, on pardonne pas

Dimanche 17 Juin 2018. Il y a 11 ans, jour pour jour, Lamine Dieng meurt menotté et étouffé dans un fourgon de police sous le poids de 4 policiers.
Ce samedi 16, Le Collectif Vies Volees a appelé à une commémoration en sa mémoire.

La manifestation débute par des prises de paroles de membres de collectifs, souvent membre d’une famille victime de violences policière ou ayant souffert de la répression.

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Gonesse, la ZAD en Île-de-France

Le dimanche 27 mai 2018, c’était la fête des terres de Gonesse, la Zone à conserver (ZAC) ou bien la ZAD d’Ile de France. C’est en effet depuis 2011 que ces « Zacistes » protègent les terres fertiles du triangle de Gonesse contre « EuropaCity », un projet de Mégacentre commercial et de loisirs de 250.000 m2. Cet aménagement accueillerait 500 boutiques, une piste de ski, un parc aquatique... 280 Hectares de terres agricoles seraient bétonnées : un réel anéantissant toute la faune locale.

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[VIDEO] "Tu crames !" - Un CRS menace un photographe de LaMeute

Le jour de l'évacuation de Tolbiac avait lieu, devant l'université, un rassemblement de solidarité. Plusieurs photographes du collectif LaMeute couvraient l'événement. L'un deux fut pris à partie par un CRS : alors qu'il s'approche d'un échange tendu entre une policière et une manifestante, le CRS lui manifeste son envie de ne pas être photographié. Le photographe lui rappelle brièvement la circulaire du 23 décembre 2008, énonçant, en gras : "les policiers ne peuvent donc s’opposer à l’enregistrement de leur image lorsqu’ils effectuent une mission". Le CRS répond alors "la loi je m'en fous... je te retrouve, je te défonce". Se sentant menacé, notre photographe décide d'activer sa caméra pour enregistrer l'échange.

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