Toujours plus de monde à Paris contre la Loi de "Sécurité Globale"
Plus de 20.000 manifestant-es ont répondu au second rassemblement contre le projet de loi sur la Sécurité Globale. ©LaMeute-Smoke
Après une première journée de mobilisation réussite, mardi dernier, contre le projet de loi dite de “Sécurité Globale”, des rendez-vous avaient été donnés un peu partout en France, ce samedi 21 novembre.
“C’est l’histoire d’une grenouille qu’on plonge dans l’eau tiède. Au début ça la surprend, puis elle finit par s’habituer et finit ébouillantée. Bah c’est le cas des Français-es aujourd’hui.
”
A Paris, nous nous sommes rendu-es sur la Place du Trocadéro, où journalistes, primo-manifestant-es, Gilets Jaunes (qui fêtaient alors les 2 ans du mouvement) et quartiers populaires sont venu-es protester contre une loi dont personne ne veut -à l’exception de la police, de son chef Gérald Darmanin, et de l’extrême-droite.
Comme le souligne une pancarte, dans "ce beau pays des droits de de l'Homme, le parlement vote la nuit pendant que sont enfermés chez eux ses concitoyens".
“Hier, j’ai cru que j’avais fait un cauchemar et que j’allais me réveiller”
Le rassemblement, prévu de 14h30 à 17h, s’est déroulé dans le calme.
Des prises de paroles des syndicats de journalistes mais aussi de militant-es des quartiers populaires comme Fatou Dieng, soeur de Lamine -tué par la police le 17 juin 2007, ont eu lieu jusqu’à ce qu’à l’heure de fin, la police en surnombre et sur-armée ne viennent troubler la fête. Des dizaines de milliers de personnes se sont alors retrouvées refoulées pendant plusieurs heures vers les bouches de métro, parfois à l’aide des camions à eau.
Il faut également noter l’omniprésence des journalistes, qui vient expliquer le calme inhabituel de la police, dont on peut clairement dire qu’elle était en opération de communication, cherchant par tous les moyens à ne pas répéter les images de violences du dernier rendez-vous.
D’autres actions devraient être annoncées dans les prochains jours par les différentes organisations mobilisées contre la proposition de loi qui est loin d’avoir fini son chemin parlementaire : elle doit encore passer au Sénat [majoritairement à droite, NDLR], en commission mixte paritaire, et une nouvelle fois à l’Assemblée Nationale. Les député-es de la France Insoumise ont par ailleurs annoncé avoir déposé une motion au Conseil Constitutionnel.
©LaMeute-Graine
MERCI POUR VOTRE LECTURE
La réalisation de ce reportage a nécessité 4 personne et environ 14h de travail.
- Photos : Corto, Graine et Smoke;
- Texte : Graine;
- Relecture et Mise en page : Mes.
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