A Paris, pas de vacances pour la réforme des retraites
Les « Intermittent•es vénèr•es et sauvages » défilent avec une banderole qui dénoncent autant la réforme des retraites que celle de l’assurance chômage. ©LaMeute - Naje
Ce jeudi 20 février 2020 a eu lieu la 10ème journée de grève intersyndicale. C'est à Montparnasse que sont rassemblés plusieurs syndicats et corps professionnels pour manifester contre la réforme des retraites. Cette journée de mobilisation s'est déroulée dans le calme mais on y a retrouvé une grande diversité dans les secteurs mobilisés.
Le cortège qui ne rassemblait pas une quantité de personnes impressionnante, a respecté le trajet prévu jusqu'à place d'Italie. Les vacances ont sans doute eu une influence sur le nombre de mobilisé.e.s : moins d'étudiant.e.s, de lycéen.ne.s, et de personnes en général. Et ce, même au sein des grévistes de la RATP et de la SNCF, qui pourtant étaient présent.e.s en nombre depuis le début de la grève générale. En revanche cette journée de mobilisation a laissé place à d'autres secteurs qui ont pu se faire entendre. Parmi eux•elles la fac d’Assas, connue pour être une fac très droitiste, avec comme pancarte "Même ASSAS est dans la rue", les femmes de ménage d’Ibis Batignolles - qui sont en grève depuis 8 mois - étaient également présentes, les intermittent•e•s du spectacle, les bibliothécaires pour ne citer qu’eux•elles. Ces derniers ont marqué les esprits avec leur créativité. En effet c'est avec à un "Book Bloc" qu'il•elles ont participé à la mobilisation. Autre forme de créativité pour renouveler la grève : la remise du Pinocchio d'or, en plein cortège, lors d'une mise en scène théâtrale. Le grand gagnant a été Emmanuel Macron qui se verra décerner un award en forme de nez allongé, pour symboliser ses mensonges.
En définitive, cette journée a bel et bien démontré que la réforme des retraites fait l'unanimité contre elle. Chaque jour, l'émergence d'un nouveau secteur en lutte. Nous vous laissons avec le récit imagé de cette marche.
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