#StopLoiSecuriteGlobale / La lutte contre les violences policières est la mère de toutes les batailles
Tout le monde sera d'accord à ce sujet : rien de ce qui est en train de se passer actuellement dans le pays ne prête à sourire. Panique et effroi se tiennent la main, toutes deux spectatrices d'une comédie qui ne fait plus rire personne - si ce n'est la police.
Nous sommes en effet au carrefour de deux chemins contraires, et à l'approche, on se rend compte que continuer tout droit n'est plus du tout une option envisageable.
Le gouvernement et ce qu’il lui reste de majorité parlementaire, en rang serrés derrière Gérald Darmanin, œuvrent d'arrache-pied pour nous faire emprunter le chemin des ombres. Celles de la BRAV-M, celles de la BAC, celles du fascisme. Des ombres nocturnes à qui l'on a donné, au fil des années, d'illimités pouvoirs, d'infinis monstres incontrôlables.
Il est vrai, le monde d'avant Macron, le monde d'avant Darmanin n'était déjà pas fantastique. Il y avait déjà beaucoup à dire, et surtout beaucoup à faire - ou plutôt à défaire. Mais nous voilà à présent empêtré-es dans un pouvoir qui n'est libéral qu'avec les puissant-es de ce monde, sans pitié pour "les gens qui ne sont rien".
Beaucoup d'entre nous ont cru, à tort ou à raison, que la crise du coronavirus serait la crise de trop. Que l'urgence de la situation révélerait au monde entier les absurdités du capitalisme, son incompatibilité avec jusqu'à la survie même de la planète qui nous accueille. Dans un certain sens, nous pouvons dire que ce fut le cas. Que beaucoup on finit par ouvrir les yeux sur ces réalités - et ce fut aussi le cas des puissant-es.
La Loi de Sécurité Globale, disons-le ainsi, n'est au fond rien d'autre que la tentative lâche de contrôler ces prises de conscience. D'enchaîner tout ce qui bouge, voire même tout ce qui POURRAIT bouger. Parce que nulle réalité n'est plus forte que celle-ci : le monde a déjà commencé à trembler, en Asie, aux Amériques, partout. Il n'y a que la police pour empêcher le monde des puissant-es de s'écrouler.
La Loi de Sécurité Globale rappelle à tout le monde ô combien la mère de toutes les batailles, aujourd'hui, est le bras de fer entre celles et ceux qui bougent d'un côté, et la police de l'autre.
La première victoire des habitant-es des quartiers populaires est d'avoir porté cette question pendant 40 ans, jusqu'à maintenant.
C'est fort-es de leur combat qu'il nous faut, demain, partout dans le pays, dans chaque ville où une manif' sera organisée, braquer à gauche toute et emprunter un autre chemin. Celui qui causera, pour de bon, une première et conséquente défaite à Macron et à son monde.
Avec la Loi de Sécurité Globale, la lutte contre les violences policières est la mère de toutes les batailles, oui, car au demeurant si nous la perdons, aucune victoire ne sera plus possible.
Demain est déjà historique, et nous, à LaMeute, y participons.
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